CARTOMANCIE | AMOUREUX VERSUS DIABLE

1er juin 2022
Gros match aujourd’hui ! Sur le ring, nous avons à ma droite, l’Amoureux, et à ma gauche, le Diable ! Deux figures allégoriques majeures du tarot que je vous présente dans leur version originale du Marseille de Grimaud et du Rider-Waite-Smith original de 1909. 

J’ai trouvé éclairant de les mettre en regard. Sur un plan numérologique et sur le chemin initiatique des arcanes majeures, le 6 (de l’Amoureux, et en réduction du XV pour le Diable) incite au dépassement. C’est toutefois intéressant de remarquer que le XV est le V du deuxième cycle initiatique du tarot. Le 5, c’est la crise, le 6, le dépassement. Visuellement aussi, on a comme un effet positif/négatif photographique entre les deux lames, souligné par l’artiste Pamela Coleman-Smith par rapport au Marseille : deux personnages soumis à une instance supérieure qui les met face à eux-mêmes et leurs choix. 

L’amoureux, c’est bien sûr toute la gamme symbolique de l’amour réciproque et équilibré. Ça fait toujours plaisir de tirer cet arcane bien aspecté sur une question affective. Mais bien avant l’amour, c’est la notion de la décision et du choix. Le choix du cœur, celui qui sonne juste pour soi, qui anime et exalte, au détriment du choix raisonnable. Il demande de mettre résolument fin aux hésitations, de reprendre la main sur ses décisions et de s’écouter vraiment… et de faire sienne la maxime « choisir, c’est renoncer ». Pas dans la résignation, mais dans l’acceptation totale, pour s’investir corps et âme. Cet arcane impulse l’engagement dans une voie, à l’exclusion d’une autre. Inversée, elle dira qu’on n’a pas le choix à cause de l’extérieur, ou que l’on n’est pas en capacité de s’engager dans une voie. On peut aussi mettre l’affectif entre parenthèses au profit d’autres domaines de vie. 

Le Diable s’habille en Prada de nos jours, mais nous asservit toujours… Il fait peur, et pourtant, il habite aussi en nous. C’est l’allégorie de nos pulsions primaires, de la superficialité, des plaisirs vénaux. Elle évoque l’argent et la sexualité, les rapports de force ou de domination, des dépendances, des excès. Cependant, on est lié… sans y être étranger. On a toujours le choix fondamental de sa liberté intérieure, mais parfois des bénéfices secondaires inconscients à rester asservis. Il demande clairement à reprendre son pouvoir personnel. Par ailleurs, rien n’étant jamais tout blanc ou tout noir, le Diable peut être fun aussi : c’est l’énergie massive de l’action, avec lui, on concrétise ses objectifs, on est persuasif et malin. Et puis après des périodes difficiles, il peut apparaître pour dire que c’est parfois bénéfique de lâcher la bride et de se faire juste plaisir. Inversée, cette lame parle d’ascétisme, dans le sens où on est dépouillé, bon gré, mal gré. On traverse une période de frustration après des excès ou des pulsions dévorantes, mais pour revenir au strict minimum, c’est-à-dire à l’essentiel. 

Faire le choix de sa liberté intérieure, s’engager avec le cœur et ne plus être esclave du superficiel, c’est tout l’enjeu sous-jacent de ces deux cartes, un dépassement nécessaire pour avancer sur son propre chemin initiatique et dépasser la crise. 

Cartomancie

Amoureux Versus Diable

Cartomancie

Amoureux Versus Diable

1 er juin 2022

Gros match aujourd’hui ! Sur le ring, nous avons à ma droite, l’Amoureux, et à ma gauche, le Diable ! Deux figures allégoriques majeures du tarot que je vous présente dans leur version originale du Marseille de Grimaud et du Rider-Waite-Smith original de 1909. 


J’ai trouvé éclairant de les mettre en regard. Sur un plan numérologique et sur le chemin initiatique des arcanes majeures, le 6 (de l’Amoureux, et en réduction du XV pour le Diable) incite au dépassement. C’est toutefois intéressant de remarquer que le XV est le V du deuxième cycle initiatique du tarot. Le 5, c’est la crise, le 6, le dépassement. Visuellement aussi, on a comme un effet positif/négatif photographique entre les deux lames, souligné par l’artiste Pamela Coleman-Smith par rapport au Marseille : deux personnages soumis à une instance supérieure qui les met face à eux-mêmes et leurs choix. 


L’amoureux, c’est bien sûr toute la gamme symbolique de l’amour réciproque et équilibré. Ça fait toujours plaisir de tirer cet arcane bien aspecté sur une question affective. Mais bien avant l’amour, c’est la notion de la décision et du choix. Le choix du cœur, celui qui sonne juste pour soi, qui anime et exalte, au détriment du choix raisonnable. Il demande de mettre résolument fin aux hésitations, de reprendre la main sur ses décisions et de s’écouter vraiment… et de faire sienne la maxime « choisir, c’est renoncer ». Pas dans la résignation, mais dans l’acceptation totale, pour s’investir corps et âme. Cet arcane impulse l’engagement dans une voie, à l’exclusion d’une autre. Inversée, elle dira qu’on n’a pas le choix à cause de l’extérieur, ou que l’on n’est pas en capacité de s’engager dans une voie. On peut aussi mettre l’affectif entre parenthèses au profit d’autres domaines de vie. 


Le Diable s’habille en Prada de nos jours, mais nous asservit toujours… Il fait peur, et pourtant, il habite aussi en nous. C’est l’allégorie de nos pulsions primaires, de la superficialité, des plaisirs vénaux. Elle évoque l’argent et la sexualité, les rapports de force ou de domination, des dépendances, des excès. Cependant, on est lié… sans y être étranger. On a toujours le choix fondamental de sa liberté intérieure, mais parfois des bénéfices secondaires inconscients à rester asservis. Il demande clairement à reprendre son pouvoir personnel. Par ailleurs, rien n’étant jamais tout blanc ou tout noir, le Diable peut être fun aussi : c’est l’énergie massive de l’action, avec lui, on concrétise ses objectifs, on est persuasif et malin. Et puis après des périodes difficiles, il peut apparaître pour dire que c’est parfois bénéfique de lâcher la bride et de se faire juste plaisir. Inversée, cette lame parle d’ascétisme, dans le sens où on est dépouillé, bon gré, mal gré. On traverse une période de frustration après des excès ou des pulsions dévorantes, mais pour revenir au strict minimum, c’est-à-dire à l’essentiel. 


Faire le choix de sa liberté intérieure, s’engager avec le cœur et ne plus être esclave du superficiel, c’est tout l’enjeu sous-jacent de ces deux cartes, un dépassement nécessaire pour avancer sur son propre chemin initiatique et dépasser la crise. 

1 er juin 2022

Gros match aujourd’hui ! Sur le ring, nous avons à ma droite, l’Amoureux, et à ma gauche, le Diable ! Deux figures allégoriques majeures du tarot que je vous présente dans leur version originale du Marseille de Grimaud et du Rider-Waite-Smith original de 1909. 


J’ai trouvé éclairant de les mettre en regard. Sur un plan numérologique et sur le chemin initiatique des arcanes majeures, le 6 (de l’Amoureux, et en réduction du XV pour le Diable) incite au dépassement. C’est toutefois intéressant de remarquer que le XV est le V du deuxième cycle initiatique du tarot. Le 5, c’est la crise, le 6, le dépassement. Visuellement aussi, on a comme un effet positif/négatif photographique entre les deux lames, souligné par l’artiste Pamela Coleman-Smith par rapport au Marseille : deux personnages soumis à une instance supérieure qui les met face à eux-mêmes et leurs choix. 


L’amoureux, c’est bien sûr toute la gamme symbolique de l’amour réciproque et équilibré. Ça fait toujours plaisir de tirer cet arcane bien aspecté sur une question affective. Mais bien avant l’amour, c’est la notion de la décision et du choix. Le choix du cœur, celui qui sonne juste pour soi, qui anime et exalte, au détriment du choix raisonnable. Il demande de mettre résolument fin aux hésitations, de reprendre la main sur ses décisions et de s’écouter vraiment… et de faire sienne la maxime « choisir, c’est renoncer ». Pas dans la résignation, mais dans l’acceptation totale, pour s’investir corps et âme. Cet arcane impulse l’engagement dans une voie, à l’exclusion d’une autre. Inversée, elle dira qu’on n’a pas le choix à cause de l’extérieur, ou que l’on n’est pas en capacité de s’engager dans une voie. On peut aussi mettre l’affectif entre parenthèses au profit d’autres domaines de vie. 


Le Diable s’habille en Prada de nos jours, mais nous asservit toujours… Il fait peur, et pourtant, il habite aussi en nous. C’est l’allégorie de nos pulsions primaires, de la superficialité, des plaisirs vénaux. Elle évoque l’argent et la sexualité, les rapports de force ou de domination, des dépendances, des excès. Cependant, on est lié… sans y être étranger. On a toujours le choix fondamental de sa liberté intérieure, mais parfois des bénéfices secondaires inconscients à rester asservis. Il demande clairement à reprendre son pouvoir personnel. Par ailleurs, rien n’étant jamais tout blanc ou tout noir, le Diable peut être fun aussi : c’est l’énergie massive de l’action, avec lui, on concrétise ses objectifs, on est persuasif et malin. Et puis après des périodes difficiles, il peut apparaître pour dire que c’est parfois bénéfique de lâcher la bride et de se faire juste plaisir. Inversée, cette lame parle d’ascétisme, dans le sens où on est dépouillé, bon gré, mal gré. On traverse une période de frustration après des excès ou des pulsions dévorantes, mais pour revenir au strict minimum, c’est-à-dire à l’essentiel. 


Faire le choix de sa liberté intérieure, s’engager avec le cœur et ne plus être esclave du superficiel, c’est tout l’enjeu sous-jacent de ces deux cartes, un dépassement nécessaire pour avancer sur son propre chemin initiatique et dépasser la crise. 

Share by: